
Une journée dédiée à la transition écologique
Le 8 septembre 2025, à Biarritz, dans le cadre du festival Le Temps d’aimer la danse, un événement marquant a rassemblé divers acteurs du spectacle vivant. Cette journée était dédiée à la réflexion sur la transition écologique dans le secteur culturel. Équipes artistiques, administratives et techniques, ainsi que représentants des collectivités territoriales, se sont réunis pour discuter des mesures actuelles et des perspectives d’avenir.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de prise de conscience croissante des enjeux environnementaux, où le spectacle vivant cherche à se renouveler face à l’urgence climatique. La question qui taraude tous les participants : comment pouvons-nous faire évoluer nos pratiques tout en préservant l’intégrité et l’impact culturel de nos projets ?
Vers une stratégie climat
Jean Gally-Lefebvre, administrateur général de la Scène nationale du Sud–Aquitaine, a partagé les actions mises en place pour tendre vers une réduction de l’impact environnemental. Parmi les initiatives notables, on retrouve :
Cela représente une forte prise de conscience des enjeux liés à la mobilité, qui à elle seule, impacte jusqu’à 56% de l’empreinte carbone des publics. Ces actions constituent des premiers pas vers une stratégie climat plus cohérente et intégrée.
Un cadre d’actions pour les acteurs culturels
En 2023, le ministère de la Culture a publié un Guide d’orientation et d’inspiration dédié à la transition écologique dans le secteur culturel. Ce document présente des objectifs clairs et des pratiques à adopter pour orienter les structures culturelles dans cette démarche. Ce cadre d’action est important car il offre un soutien aux institutions souhaitant y participer.
De plus, un programme spécifique, le Cacté, a été élaboré pour mettre en avant des mesures concrètes à prendre en compte dans le processus de création.
Ce cadre permet également d’évaluer les initiatives prises et leurs impacts sur l’environnement.
L’accompagnement des structures
Différents acteurs se mobilisent pour accompagner les structures culturelles dans leur transition écologique. Parmi eux, le Bureau des Acclimations, où David Irle officie en tant qu’éco-conseiller, joue un rôle clé. Ce bureau aide à élaborer des stratégies pour une transition réussie. Il aborde notamment la problématique des tournées internationales, un sujet particulièrement complexe.
Ces questions sont centrales, car elles touchent à la durabilité des pratiques culturelles. David Irle évoque l’ambiguïté qui règne autour de la nécessité de maintenir une présence internationale tout en tenant compte des préoccupations environnementales.
Les défis à relever
Les acteurs culturels se trouvent face à plusieurs défis majeurs dans leur quête de durabilité. La transition écologique nécessite non seulement des changements organisationnels mais aussi une refonte des mentalités. Parmi les obstacles identifiés :
Il est évident que la transition ne se fera pas sans un effort collectif soutenu. Il est essentiel que le secteur culturel adopte une approche pro-active et engagée, tout en s’impliquant dans des campagnes de sensibilisation qui touchent les spectateurs et partenaires.
L’importance de la concertation
La concertation entre les différents acteurs est clé pour réussir cette transition. Les échanges, comme ceux initiés durant le festival, permettent non seulement de partager des bonnes pratiques, mais aussi de fédérer les énergies autour d’objectifs communs. Les acteurs culturels doivent collaborer, échanger des expériences et s’entraider pour aller au-delà des simples déclarations d’intention.
Prendre en compte ces éléments devient crucial pour envisager un futur où le spectacle vivant et l’écologie cohabitent en harmonie.
Vers une nouvelle culture écoresponsable
En somme, la journée du 8 septembre à Biarritz a été un tremplin pour dessiner les contours d’une culture plus respectueuse de l’environnement. Les engagements des différents acteurs montrent qu’il est possible de conjuguer créativité et responsabilité. Les initiatives déjà en cours signalent également une volonté de changement, témoignant d’une dynamique collective qui pourrait transformer le paysage culturel de demain.
L’avenir du spectacle vivant face à l’écologie ? Une question complexe qui ne peut aboutir qu’à travers un engagement collectif. Les acteurs sont désormais appelés à surmonter les défis, innover, et surtout, se rassembler pour bâtir une scène artistique durable et respectueuse de notre environnement. La transition écologique n’est pas seulement une nécessité, c’est aussi une opportunité de redéfinir nos priorités artistiques et culturelles.